Titre :

Premier pas en montagne avec le GPS (plan)

Première partie

 

Ce que le GPS apporte aux randonneurs.

Quelques exemples :

Présentation du GPS (Global Positionning Systme)

Qu'est-ce qu'une route, une trace ?

Principes de fonctionnement :

Quelques mots sur la précision du système:

Les récepteurs GPS : deux grandes familles

Le GPS est-il une boussole ?

Le GPS est-il un altimètre ?

UTM , système géodésique, projection Mercator:

La carte IGN et le GPS :

Cartes compatibles GPS :

Les anciennes cartes IGN et le GPS :

Configuration du rcepteur :

Confirmation des réglages :

le récepteur GPS sur le terrain, problèmes et solutions :

Utilisation de la règle GPS :

Ecrire sur la carte :

Marquer des points sur le terrain :

Aller vers un WAY POINT :

Enregistrer sa trace et la suivre au retour :

Construire une route :

Suivre une route :

Utilisation sans ordinateur :

L'utilisation avec un ordinateur, les logiciels quelques exemples

Les topo et le GPS quel avenir ?

Le GPS en tant qu'ordinateur de route

Le GPS et la dure réalité du terrain :

 

 

 

 

 

Sommet de page

 

Titre :

Premier pas en montagne avec le GPS

gps_avec_ombre.jpg figure 1

 

Le progrès technique est parfois plus rapide que les habitudes des humains. Depuis plus d’un an le système GPS a vu sa précision décupler suite à l’arrêt du brouillage des signaux par l’armée américaine. Le GPS devient subitement intéressant pour les activités d’itinérance en pleine nature. Reste à domestiquer la bête. Avant la séance de dressage, quelques exemples motivants :

 

 

 

Sommet de page

Ce que le GPS apporte aux randonneurs.

Voici quelques exemples de ce que le GPS vous apportera:

Localisation précise même par temps de brouillard

distance à parcourir

altitude

cap à suivre

possibilité de retrouver un point enregistré à l’avance

Possibilité de suivre une route ou une trace

enregistrer son itinéraire pour pouvoir le suivre à l‘envers au retour

heure précise

estimation de l’heure d’arrivée

vitesse

vitesse moyenne

exploitation des données sur ordinateur

carte électronique disponible directement dans le GPS.

Etc.

Les quelques images ci-dessous illustrent des exploitations graphiques d’une randonnée :

Au centre à droite (figure 2) la carte vectorielle embarquée s’affiche sur l’écran LCD basse définition du récepteur, la trace (en jaune) correspond à l’itinéraire parcouru et enregistré automatiquement par l’appareil, les points caractéristiques (WAY POINTS) sont affichés avec leur nom. Les autres informations sont permanentes dans l’appareil qui est un GPS de type carte électronique.

En bas à gauche : (figure 3) Sur ordinateur, avant ou après la sortie, les données s’affichent sur une carte électronique mais cette fois en couleur et en haute définition. Des logiciels permettent de préparer les randonnées en « donnant à manger » au GPS avant le départ grace à la souris et au clavier, aux fichiers tout prêts à charger, l’appareil rapidement préparé affichera alors directement une représentation simplifiée du paysage sous forme de carte vectorielle simple, de traces, ou de routes à suivre. Les refuges, cols, sommets sont présents dans la machine avec leur altitude et leur nom. Le GPS vous indiquera à tout moment le cap et la distance, libre à vous de faire des détours pour suivre la logique du terrain, les informations s’ajustent instantanément.

En haut à gauche : (figure 4) Une carte IGN numérisée points par points, importée dans un programme spécialisé (ici GPS TRACK) permet après calibrage l’affichage de l’itinéraire et du quadrillage UTM. Il ne vous reste plus qu’à cliquer pour composer votre itinéraire, transférer les infos dans le ventre musclé et rebondis de l’engin et éteindre l’ordinateur.

En haut à droite(figure 5) la même opération a été effectuée sur une photo aérienne à haute définition. Les déformations sont inévitables mais sur un petit secteur de 5km sur 5km les erreurs ne dépassent pas 3 à 4 m. Sachez aussi qu’il est possible de commander une photogrammétrie aérienne (photo sans déformation et avec courbes de niveau) à l’IGN. Le niveau de détails est impressionnant.

 figures 2,3,4,5

 

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Présentation du GPS (Global Positionning Système)

Le GPS, mis au point par les Américains est un système de repérage global (planétaire) d’une précision extraordinaire depuis que le président des Etats unis à décider d’arrêter le brouillage des signaux. Il s’agit d’un système de repérage par satellite utilisant des horloges d’une précision inouïe (une erreur d’un millionième de seconde induit 300m d’imprécision). Cette précision qui était de 100m avec brouillage est passée à environ 8m, parfois mieux. Les récepteurs GPS modernes sont petits, étanches, solides, tiennent dans la main, pèsent moins de 200g et se contentent de deux piles standard bon marché même si leur autonomie laisse vraiment à désirer. Pouvoir se situer avec certitude dans un cercle de 15m de diamètre ouvre enfin de réelles perspectives pour l’utilisation de cet outil en montagne.

L’utilisation d’un objet de haute technologie se heurte toutefois à la dure réalité du terrain, tout n’est pas si simple. L’objectif de cet article est de présenter de manière large et alléchante les possibilités d’utilisation de cet outil dans nos activités. Des exemples concrets et illustrés d’utilisation, en allant du simple vers le compliqué vous permettrons de mieux évaluer l’outil.

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Une grande partie des exemples et des dessins utilisés ci-dessous reprennent un itinéraire classique : Départ du refuge du Goûter en direction du refuge Vallot, les captures d’écran, sont des extraits de ce parcours. Voir GPS figure 1.

Cet itinéraire passe par des points définis à l’avance Figure 6. Un WAY POINT se caractérise par des coordonnées, une altitude (facultative), un nom court et un commentaire.

Plusieurs logiciels ont étés utilisés, notamment GPS TRACK.

 

way_txt.jpg figure 6

Dans notre exemple, la position du GPS sur cet itinéraire (captures d’écran) est : figure 7

 

Altitude 3860 m

331km et 690m à l’Est du Méridien de départ du fuseau UTM.

5079 km et 574 m de l’équateur.

C’est à dire à 500m environ du refuge du Goûter, le long de l’arête qui mène au Dôme. figure 8

 

figure 8

 

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Qu’est-ce qu’une route, une trace ? figure 9

Route : Une route est un itinéraire programmé à l’avance par sélection de WAY POINTS successifs, passages obligés. L’itinéraire se déroulant sur une succession de droites, le GPS indiquant la distance et la direction du prochain WAY POINT, l’arrivée imminente sur chaque point et basculant automatiquement sur le point suivant. En résumé, peu de points mémorisés mais peu de détails dans l’itinéraire.

Trace : Une trace est un enregistrement automatique par l’appareil à intervalle de temps défini (30 secondes en général) d’une succession de positions. Chaque détail de l’itinéraire est donc enregistré. Une trace comprend donc beaucoup de points. Il est possible de suivre une trace soit en suivant directement le « chemin » sur l’écran graphique, soit en demandant à l’appareil de prendre en charge la navigation. Il est possible de composer artificiellement une trace sur ordinateur.

figure 9

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Principes de fonctionnement :

Un récepteur GPS évalue très précisément la distance qui le sépare de plusieurs satellites. La position exacte de chacun de ces satellites étant connue, de « simples » calculs de trigonométrie permettent de déterminer la position :

En mode 2D (deux dimensions) : A l’aide d’intersection de trois arcs de cercles au minimum en mode positionnement 2D (par défaut le premier positionnement après mise en route se fait en 2D).(figure 10)

satellites.jpg commentaire : positionnement en 2D avec trois satellites(figure 10)

 

Il faut trois à quatre satellites en visibilité au minimum pour une position 2D correcte, le GPS utilisant une altitude estimée pour effectuer les calculs, il n’indique pas l’altitude dans ce mode. Cela pose des problèmes de précision en montagne si l’altitude supposée est erronée car une erreur en altitude dégrade de manière importante la précision horizontale.

En général à partir de quatre satellites le positionnement s'effectue en 3D.

Fort heureusement quelques minutes après la mise en marche, la plupart des récepteurs passent en mode 3D et fournissent une indication d’altitude correcte (sans plus). En montagne, en mode 2D, le positionnement perd en précision. Donnez donc le temps à votre GPS de calculer son altitude précisément, si par la suite il bascule temporairement en mode 2D, la précision restera convenable.

En mode 3D : A l’aide de l’intersection de quatre sphères minimum et en référence à la position exacte du centre de la terre (connu aussi précisément que les positions des satellites) pour ce qui est du mode 3D.

 

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En (figure 11)le bandeau du sommet de l’écran informe l’utilisateur du mode utilisé (2D ou 3D) :

2dou3d.jpg (figure 11) écran d’information GPS du récepteur ou page satellite.

 

Quelques mots sur la précision du système:

Dans de bonnes conditions : pas d’arbres, horizon dégagé, beaucoup de satellites en vue, la précision courante est de l’ordre de 4 à 6 mètres sur le plan horizontal et de 10 à 30m en vertical. Cette précision est parfois estimée approximativement par le récepteur lui-même en tenant compte du nombre et de l’élévation des satellites disponibles ainsi que de la qualité de la réception. Cette information n’est qu’indicative, dans l’exemple ci-dessus (figure 11)

la précision estimée est de 6,8m, ce qui place l’appareil dans un cercle de 14m de diamètre. Dans le cas de notre illustration, 5 satellites sont disponibles, deux en cours d’identification, c’est une situation normale en plaine, bonne sur un relief. Les rares pannes dans le système des 24 satellites sont très rapidement réparées. Une dégradation volontaire par l’armée américaine reste possible mais improbable, par exemple au plus fort de la guerre du golfe, le brouillage a été paradoxalement interrompu car beaucoup de militaires présents étaient équipés de modèles civils. Statistiquement il faut savoir qu’une dégradation temporaire de la précision pouvant atteindre 100m pendant quelques minutes est possible à tout moment…prudence donc si une corniche n’est pas loin.

Dans une forêt épaisse, le récepteur ne fonctionne plus, le positionnement n’est alors possible que dans les clairières ou avec une antenne envoyée au-dessus de la canopée à l’aide d’un ballon, mais cela dépasse de loin les moyens d’un simple randonneur. Un obstacle vertical occulte une partie du ciel, et dégrade la précision en masquant des satellites. Il en est de même en fond de vallée ou entre des immeubles.

Il est possible de demander à la plupart des récepteurs d’affiner une position (WAY POINT) en calculant longuement et finement la position à l’arrêt (technique de calcul de moyennes). Après 30 min d’attente, il est possible d’obtenir une précision de 3 à quatre mètres. Cette technique est intéressante pour le repérage de points précis comme les entrés de cavités ou les refuges.

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Les récepteurs GPS : deux grandes familles

Les premiers récepteurs GPS n’affichaient que des informations chiffrées sur la position, le cap à suivre, la vitesse etc. (figure 12)

gps_pas_map.jpg(figure 12)

La seule information graphique disponible étant alors un compas symbolisé par une règle graduée ou un cadran avec flèche.

Un problème de taille se présente alors : quel peut-être l’intérêt d’un système qui affiche de manière abstraite une position au format suivant N 45°50’57.95 E 006°49’56.67 ?

En pleine tempête à la recherche du refuge Vallot, alors que vous osez à peine sortir la carte plastifiée ; le GPS semble difficilement utilisable sans apprentissage

La figure 13 liste et résume quelques-unes une des informations fournies par l’appareil.

detail_des_infos_affichees.jpg(figure 13)

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Avec la miniaturisation, le progrès technique, les écrans dont la définition ne cesse d’augmenter et surtout les mémoires qui acceptent maintenant une grande quantité d’informations, la cartographie électronique portable devient possible, la planète mer est déjà en grande partie vectorisée ou numérisée, les routes et plans de ville aussi. (figure 14) Sommet de page

Il est vrai qu’un bateau ou une voiture sont plus accueillants que le sac à dos d’un alpiniste.

Les espaces naturels terrestres sont un peu absents à l’heure actuelle mais il ne fait aucun doute que le marché existe et que les massifs importants seront numérisés et disponibles en cartouche mémoire. Les auteurs de topos devront se mettre au numérique dans le futur, c’est inéluctable.

annecy.jpg(figure 14)

Les récepteurs qui acceptent une cartographie numérique sont donc de plus en plus courants et économiques. Quelles que soient leurs performances, ils n’affichent que ce que l’on leur donne à manger, c’est à dire rien de plus que les autres pour ce qui est de la partie centrale des massifs alpins. Les villages et routes sont présents, c’est tout. En ville, c’est différent (voir figure 14). Le futur proche nous apportera la carte vectorielle des espaces naturels, et les écrans couleur haute définition sur des récepteurs portables légers et économes en énergie. Il sera alors temps d’envisager de reléguer la carte sous forme d’accessoire de secours.

Le GPS est-il une boussole ? Sommet de page

Seuls quelques modèles de récepteur GPS intègrent une boussole sensible au champ magnétique. Paradoxalement, cet outil, capable nous situer à quelques mètres prés par rapport au centre de la terre est incapable d’indiquer le nord à l’arrêt. Certains modèles récents en sont toutefois capables. En déplacement, et plus la vitesse est grande, vous verrez la carte ou les indicateurs s’orienter, le GPS situe le Nord par comparaison de plusieurs positions successives dans le temps.

La (figure 13) illustre l’affichage sur le GPS de notre alpiniste qui cherche à rallier le WAY POINT « CREVASS » situé au sud est (132°) et qui fait une erreur de cap de 45° vers la droite, ce qui laisse supposer qu’il se dirige vers le sud. Le GPS ne vous oblige pas à suivre une route directe, ceci facilite le contournement des obstacles et permet de progresser en suivant la logique du terrain.

gpsboussole.jpg(figure 15) Ecrans texte d’un GPS réglé pour aller vers un WAY POINT situé au 132 à l’arrêt et en déplacement.

La boussole est donc un complément très utile du GPS en montagne : Pour aller vers un WAY POINT il ne reste qu’à lire l’azimut à suivre, éteindre le GPS pour économiser les piles. Dans l’exemple suivre l’azimut 132° pendant 300m devrait être réalisable. Nous ne tenons pas compte de la déclinaison magnétique, négligeable dans nos régions pour l’instant. (figure 16)

boussole132.jpg(figure 16)Boussole réglée pour un cap au 132

Le GPS est-il un altimètre ? Sommet de page

Oui, mais un mauvais altimètre, tout juste capable de concurrencer l’altimètre basique intégré dans certaines montres par exemple. Il s’agit aussi d’un altimètre qui ne capte pas la pression et ne donne aucune indication sur l’évolution du temps. Certains modèles intègrent un capteur de pression et remplissent donc les deux fonctions de manière satisfaisante et précise. Tout inconvénient ayant son avantage, le GPS en tant qu’altimètre ne se dérègle pas au passage d’une perturbation météo. En mode MARK WAY POINT, une option POSITION MOYENNE permet lors d’un arrêt d’optimiser le calcul de l’altitude d’un endroit précis. En 30 minutes, l’erreur est de moins de deux mètres (testé à plusieurs reprises au bord de la mer), cela permet de recaler l’altimètre atmosphérique en l’absence de point caractéristique sur le terrain. Certains GPS enregistrent les altitudes avec les traces, ce qui permet de les exploiter au retour pour établir des profils, les WAY POINTS contiennent aussi un champ « altitude » qui peut être récupéré et exploité comme dans l’exemple (figure 17)

profil_gouter_vallot.jpg(figure 17)

 

UTM , système géodésique, projection Mercator:

La terre n’étant pas une sphère parfaite, il est nécessaire pour déterminer sa position précisément par rapport au sol, de connaître précisément la distance séparant chaque point du niveau de référence (la mer) du centre de la terre.

Des modèles mathématiques nombreux et complexes (systèmes géodésiques s’appuyant sur des ellipsoïdes de référence) prennent en compte la forme réelle de notre planète, selon l’endroit ou l’on se trouve, il faudra changer de système de référence ( UPS pour le pôle Nord par exemple) (Figure 18)

(Figure 18) systeme_geodesique.jpg

 

Sur terre, on utilise classiquement le système WGS 84 qui modélise la forme de la planète et les coordonnées du système UTM basé sur la projection de Mercator. Celui-ci définit 6 secteurs sur trois fuseaux en France ( 30, 31, 32, T et U) voir (Figure 19). La carte que vous utilisez doit proposer un carroyage UTM (c’est le cas des cartes IGN compatibles). La quasi-totalité des récepteurs GPS sachant afficher les positions au format UTM. Les anciennes cartes IGN utilisent en général le système Européan 1950 ou ED 50.

 

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zones_utm_france.jpg (Figure 19)

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La France métropolitaine est sur 3 fuseaux UTM : UTM Nord fuseaux 30, 31 et 32.

[Les fuseaux UTM]

 

 

Coordonnées géographiques

Exprimées en grades ou en degrés sexagésimaux, les coordonnées géographiques donnent la latitude et la longitude d'un lieu par rapport à un méridien origine :

  • système ED50 : méridien de Greenwich dit méridien international
  • système NTF : méridien de Paris
[Coordonnées géographiques]

 

Projection Lambert

La France métropolitaine est découpée en 4 zones : Lambert I, II, III, IV (Corse). Pour des besoins de représentation globale de la France une projection Lambert II étendu a été créée.

[Les zones Lambert]


 

[-] Coordonnées figurant sur les cartes topographiques

[1523O - Angers]

 

Les deux échelles figurant dans le cadre portent des chiffraisons kilométriques :

  • vers l'intérieur :
    • en noir, les amorces du quadrillage kilométrique Lambert "zone", c'est-à-dire Lambert I, II, III ou IV. La valeur des Y des coordonnées en "Lambert zone" est toujours précédée du numéro de la zone Lambert (exemple : 3196 = 196 000 m Lambert III).
    • en bleu, les amorces du quadrillage kilométrique Lambert II étendu. Le quadrillage Lambert II étendu n'est pas tracé sur la carte mais, en plus des amorces dans la marge, des croisillons à l'intérieur de la carte tous les kilomètres permettent de le reconstituer.
    • en grades, les latitudes et longitudes rapportées au système français NTF

       
  • vers l'extérieur :
    • en noir, les amorces du quadrillage UTM du fuseau correspondant à la zone; en limite de deux fuseaux, les amorces coexistent en bleu et noir, les valeurs les plus faibles correspondant au fuseau de numéro supérieur.
    • en degrés, les latitudes et longitudes rapportées au système ED50

 

 

Premier pas en montagne avec le GPS

Deuxième partie.

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La carte IGN et le GPS :

Cartes compatibles GPS :

Les récepteurs GPS peuvent être configurés pour afficher la position sous un format qui correspond au quadrillage des cartes IGN compatibles GPS (quadrillage UTM). Les chiffres du cadre des cartes TOP 25 correspondent au système WGS 84 (système géodésique mondial) ou ED 50 pour les anciennes cartes (cf chapitre suivant) . Le quadrillage bleu UTM de 1km sur 1km permet de se repérer rapidement avec les données chiffrées affichées par l’appareil(figure 20). Il vous faudra circuler dans les sous menus de configuration de votre GPS pour sélectionner le système géodésique utilisé par la carte que vous emportez sur le terrain et pour choisir le format de la position (UTM/UPS) pour une carte compatible GPS.

report_cord_utm_map.jpg(figure 20)

 

 

Les anciennes cartes IGN et le GPS :

Configuration du récepteur :

Vous devrez configurer votre récepteur pour le système géodésique UTM ED 50 (EURO 50, ou European 1950 dans les menus de votre GPS ) dont les amorces de carroyage sont présentes sur ces cartes.

ancienne_carte_ign_et_coord.jpg (la figure 21)

Vous pouvez rendre ces cartes compatibles en traçant le quadrillage UTM ED 50 avec une règle de 1,50m (flèches vertes sur la figure 21. Celui-ci n’est pas parallèle aux bords de la carte. Attention, si la carte est en limite de deux fuseaux UTM, il doit y avoir concordance entre le fuseau utilisé par le récepteur GPS et celui disponible pour le report sur la carte.

Certains récepteurs sont aussi capables d’afficher la position directement sur le quadrillage Lambert (Lambert II étendu NTF sur Chamonix), ce qui permet d’utiliser les anciennes cartes en traçant simplement le carroyage lambert (amorces de croix). Dans tous les cas, et surtout si vous changez souvent de type de carte, vérifier que le récepteur est bien configuré…

 

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Confirmation des réglages :

Parfois cela n’est pas si simple car les anciennes cartes n’indiquent pas toujours clairement le système utilisé. Il vous faudra alors effectuer une confirmation au moment de votre arrivée sur le terrain en comparant les coordonnées affichées par le récepteur réglé sur le système géodésique supposé et la position lue sur la carte après traçage du carroyage. Les deux positions devant être confondues. L’erreur entre WGS 84 et ED 50 peut atteindre 200m, (figure 22).

wgs84_ou_ed50.jpg (figure 22)

Le réglage du GPS est une opération importante. Une autre erreur classique consiste à tracer le carroyage correspondant au fuseau voisin dans une zone de chevauchement (dans les alpes, confusion entre le fuseau 31 et 32). Des confusions sont aussi possibles entre Lambert et WGS 84 ou entre ED 50 et Lambert.

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le récepteur GPS sur le terrain, problèmes et solutions :

Le report des coordonnées sur la carte en utilisant la règle graduée se trouvant à l’extrémité de la boussole est facile, les erreurs liées à cette opération dépassent toutefois la précision de l’appareil.

report_cord_utm_map_detail.jpg(figure 23)

 

Utilisation d’une règle GPS :

Vous pouvez photocopier sur carton ou transparent la règle GPS et l’utiliser pour le report des coordonnées. Cet outil, associé à la carte sur le terrain permet le report rapide des coordonnées dans le sens GPS / carte, ou dans le sens carte / GPS pour rentrer les WAY POINTS manuellement (fastidieux).

(cette règle doit etre imprimée à l’échelle, c’est à dire 4cm pour le km, la largeur totale de la règle étant de plus de 12 cm. Image : regle_gps.jpg(figure 24) Sommet de page

 

Utilisation de la règle GPS : Sommet de page

regle_gps_mose_emploi.jpg(figure 25)

La règle GPS permet de reporter ou de relever les coordonnées d’un WAY POINT sur la carte, il est aussi possible de l’utiliser sur le quadrillage Lambert (1km sur 1km dans les deux cas).

Sur le terrain :

Identifier le bon carreau ( ici entre 5079 et 5080 verticalement et 331 et 332 horizontalement)

Positionner la règle pour faire coïncider les graduations sur le quadrillage UTM avec les indications en mètre du GPS (trois derniers chiffres à droite).

La position actuelle est au centre du cercle WAY POINT

Avant le départ à la maison ou au refuge :

Placer la règle en positionnant le cercle WAY POINT sur l’emplacement dont on désire les coordonnées en utilisant le bon carroyage.

Vérifier l’alignement puis noter successivement les coordonnées en km puis en mètres.

Sur l’échelle verticale le chiffre représente la distance jusqu’à l’équateur : ici 5079 km et 574m.

Sur l’échelle horizontale le chiffre représente la position par rapport au méridien central du fuseau UTM 32 T dans ce cas (32 pour le 32 eme fuseau à l’Est de la ligne de changement de date qui se trouve aux antipodes). Ce méridien prenant la valeur 500000 par défaut, nous nous trouvons donc dans le massif du Mont Blanc à l’extrême ouest de la zone 32 T( les zones sont comprises entre 300 000 et 700 000 environ).

Muni de ces deux chiffre et éventuellement de l’altitude, il ne reste plus qu’à entrer manuellement vos WAY POINTS dans la machine. Vous pourrez ensuite sur le terrain utiliser la fonction Aller vers ou FIND ou GOTO du récepteur pour être informé du cap et de la distance vous séparant de ce point.

 

 

 

Les GPS modernes tolèrent 500 WAY POINTS qui constituent une véritable cartographie de base sur l’écran LCD. Ces simples points facilitent grandement la visualisation de la position.

A cela viennent s’ajouter les traces, succession de positions dont les coordonnées sont automatiquement mémorisées et affichées de manière graphique sur l’écran, le chemin parcouru est alors visible sur l’appareil sous la forme d’un cheminement en pointillé(figure 26).

way_et_trace.jpg(figure 27)

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Ecrire sur la carte :

Il est conseillé de reporter les points de route sur la carte en les entourant et en notant leur nom ou leur numéro à coté. Vous pouvez aussi noter l’heure, les distance et tenir sur papier une feuille de route, équivalente au carnet de bord du marin. (figure 28)

carte_main.jpg(figure 28)

 

Marquer des points sur le terrain :

La fonction MARK ou marquage de point permet d’enregistrer comme WAY POINT la position courante. L’appareil vous propose de nommer le point et éventuellement de rentrer l’altitude et de choisir un symbole.

Il vous sera ensuite facile de revenir à cet endroit en utilisant la fonction GOTO ou FIND puis GOTO.

 

 

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Aller vers un WAY POINT : (figure 29)

Pour aller vers un WAY POINT, il faut accéder au menu FIND ou GOTO du GPS, choisir le sous menu WAY POINTS, sélectionner le point désiré puis valider, le GPS affiche alors le cap à suivre :

BRG, Bearing

ou CAP

ou ALLER

Sur certains récepteurs il est possible de prérégler la déclinaison magnétique afin d’obtenir des indications « en langage boussole ».

L’écran pointeur du GPS affiche ces indications sous une forme graphique qui rappelle le compas des marins.(figure 29)

ecran_pointeur.jpg (figure 29)

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La figure 30 permet de comparer l’affichage sur le GPS et la situation sur la carte.

goto_way.jpg (figure 30)

Une deuxième indication précieuse est la direction effective et actuelle de la marche :

TRK pour direction suivie (trace)

Ou COG pour route au sol (Course Over Ground)

ou HDG heading. Dans notre exemple 175° c’est à dire presque plein Sud.

Attention, selon les réglages, certains récepteurs affichent la direction entre deux WAY POINTS ( DTK ) qui bien évidemment ne change pas lors de vos déplacements.

 

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Enregistrer sa trace et la suivre au retour : (figure 31)

Il est possible de demander au récepteur de mémoriser la position à intervalles réguliers (en général 30 secondes). Cette suite de points mémorisés constitue une trace qui s’affiche sur l’écran graphique de l’appareil. Il est possible en sélectionnant TRACK BACK dans le sous menu traces de faire demi tour en se laissant guider par l’appareil. La trace est alors considérée par celui-ci comme une route aux multiples WAY POINTS.

goto_way_trace.jpg(figure 31)

Astuce : La composition de traces est aussi possible sur ordinateur avant le départ, il suffit de charger en mémoire l’itinéraire idéal pour suivre à l’identique le chemin réalisé l’année précédente.

Remarque : Cette procédure n’empêche pas les crevasses de se déplacer…

Ceci permet aussi de créer une ébauche de cartographie en absence de carte vectorielle embarquée. Dans l’exemple : (figure 32) c’est la position de l’arête cornichée qui est indiquée, il devient alors facile de savoir que l’on s’approche du danger.

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goto_way_trace_arete.jpg(figure 32)

 

 

Construire une route :

Une route GPS consiste en un itinéraire passant par une succession de WAY POINTS. Ceux-ci auront étés préalablement entrés dans l’appareil. La création d’une route se réalise en sélectionnant chronologiquement les WAY POINTS dans un sous menu du récepteur GPS. Il ne reste plus qu’à activer la fonction suivre ou Follow et la navigation commence. L’appareil bascule automatiquement sur le point suivant dès qu’un point est atteint.

La (figure 33) présente la liste des points disponibles dans l’appareil, quatre d’entre eux ont servi à confectionner l’exemple de la figure 34

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liste_ways.jpg(figure 33) liste de WAY POINTS

 

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Suivre une route :

Pour suivre une route il suffit d’aller vers la direction indiquée ou BRG.

La précision de l’indication diminue lorsque l’on s’approche très prés d’un WAY POINT. En effet, l’impact de l’incertitude de la position sur la route à suivre augmente à proximité de celui-ci. Ne pas se laisser perturber par les fantaisies de la flèche sur les derniers mètres et continuer jusqu’à ce que l’appareil bascule sur le point suivant. Vous pouvez suivre la logique du terrain entre deux points, l’azimut BRG s’ajuste automatiquement.

Pour économiser les piles, si la distance entre les points est importante, éteignez l’appareil pour marcher à la boussole en direction du point suivant et ne rallumez celui-ci que dans l’approche finale.

route.jpg(figure 34) Une route : sur le GPS, sur la carte et sur la feuille de route.

 

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Utilisation sans ordinateur :

Les limites de cet outil sans ordinateur sont évidentes en l’absence de cartographie numérique embarquée. La saisie manuelle d’un grand nombre de WAY POINTS laisse une place importante à l’erreur, il s’agit d’une opération fastidieuse et une mauvaise combinaison de touches peut en quelques secondes effacer tous ces points.

L'utilisation avec un ordinateur, les logiciels : quelques exemples

Le système GPS est un système américain, la quasi-totalité des programmes et utilitaires existant sont en langue anglaise. Quelques logiciels professionnels sont disponibles en français, ils sont souvent orientés navigation en mer ou aviation, tout comme les cartes disponibles.

Le programme idéal permet d’exploiter un pavage de cartes numérisées, de les documenter et de les imprimer avec un quadrillage UTM . Il permet de créer à la souris et au clavier des WAY POINTS, de les organiser en routes, de créer des traces, de transférer les données dans le GPS ou de les sauvegarder dans des fichiers pour les réutiliser à la demande

Richard Scauri a développé un programme en français qui réalise ces opérations.

Une liste de liens vers des sites abordant ce sujet est disponible à l’adresse Internet suivante :

http://www.sportnature.net/liens/files/cartorientation.htm

Les topo et le GPS quel avenir ?

Tout propriétaire de GPS est demandeur de WAY POINTS, de routes prédéfinies sur support papier ou numérique. Quand la demande existe, l’offre s’organise, c’est déjà le cas pour tous les manuels de navigation en mer qui n’ont plus aucune chance de se vendre s’ils n’intègrent pas les coordonnées GPS des points d’intérêt décrits. Le futur plus lointain est la vente du CDROM joint ou le téléchargement des données directement d’ Internet vers le GPS.

 

Le GPS en tant qu'ordinateur de route

En plus des informations abordées ci-dessus, le GPS fournit une analyse précise de la randonnée :

Durée totale de déplacement

Vitesse moyenne du déplacement

Durée d’arrêt

Durée totale

Vitesse moyenne

Distance totale parcourue

Vitesse maximum

Dénivellation et profil de randonnée (par analyse des traces sur ordinateur)

le GPS peut être utilisé comme un outil d’analyse de séances d’entraînement sur le terrain, il sera le témoin implacable de l’intensité réelle de l’effort et des ruptures de rythme.

Le GPS et la dure réalité du terrain :

Pour une utilisation en continu, une antenne déportée est indispensable, le GPS restant ainsi au chaud et au sec. L’autonomie étant réduite, il vous faudra changer souvent les piles et utiliser des piles alcalines coûteuses. Un sac étanche souple et transparent protège des chocs et de l’eau, mais pèse aussi lourd que le récepteur. Carte, boussole, altimètre et GPS, ce trio encombrant mérite une organisation autour d’un support commun. Nul doute que les fabricants d’accessoires trouverons une solution fonctionnelle qui nous évitera de finir empêtrés et étranglés dans une forêt de ficelles.

 

Sommet de page

(source SNAMM)

 

 

FIN