Les relais 1/2:

Le relais chaîne


 

Avant tout:

Le relais est un point essentiel de la sécurité de la cordée. Il s'avère que si l'on analyse finement les diverses possibilités, les problèmes sont nombreux et complexes. Le relais est  le moment rare et convivial ou les grimpeurs sont réunis, le maîtriser ouvre la porte vers l'autonomie.

Être réunis en sécurité sur un nombre réduit de points d'assurance et sous l'épée de Damoclès d'un facteur de chute catastrophique nécessite la compréhension de quelques principes simples et la maîtrise de quelques techniques de référence.

La diversité des cas de figure est telle que leur étude exhaustive nécessiterait un ouvrage complet. Pour illustrer cette complexité citons par exemple quelques cas de figure:

- Cordée simple ou plusieurs seconds

- Relais chaîne et maillon large, relais deux points "bétons", relais terrain d'aventure.

- Encordés avec un brin, deux brins.

-En réversible ou en leader fixe.

- Anticipation des problèmes que pourrait rencontrer le second ou le premier.

Tous ces paramètres complexifient la tache du premier de cordée, décideur et organisateur de ce moment clé d'une aventure sur plusieurs longueurs.

Un cinquantaine de cas de figure sont en fait envisageables, un grimpeur autonome doit pouvoir gérer au mieux ces différentes possibilités. Le relais idéal n'existant pas, il faudra appliquer quelques règles d'action qui anticipent les problèmes. Pour prendre un exemple simple, l'utilisation d'un mousqueton de sécurité "primaire" ( voir ci-dessous) permettra de rester libre en cas de "sac de noeud" ou d'assistance à un second. Un autre exemple est le point de renvoi, ou premier point proche du relais qui évite un choc monstrueux en cas de chute directe du premier (cf: facteur de chute et force de choc).

Nous envisagerons quelques erreurs classiques qui, si elles ne sont pas des fautes de sécurité peuvent en s'accumulant et en complexifiant le relais amener à l'accident ou à une situation de blocage, sans parler des pertes de temps. Les dessins illustrant ces "maladresses" seront accompagnés du panneau suivant:

panneau_signalisation_attention_fond_noir.jpg  mettre le noir du contour en transparence

 

 

 

 

Par convention, pour clarifier les dessins réalisés pour l'article, la corde change parfois de couleur entre le premier et le second, même si il s'agit d'une corde d'attache. ceci permet de différencier le leader du ou des seconds. 

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La corde excédentaire stockée au relais n'a pas été représentée pour éviter une surcharge des dessins.

Nous avons aussi considéré que les chaînes, scellements ou goujons "modernes" sont très solides, leur couplage étant une précaution contre un hypothétique risque statistique et ne servant pas à répartir les charges. Ceci ne remet absolument pas en cause la nécessité de coupler, voire de tripler des points non irréprochables. De plus la corde d'attache est supposée digne de confiance, en bon état, c'est pour cela que vous trouverez sur les croquis des grimpeur longés uniquement sur leur corde. Il en est de même pour le maillon du relais et le mousqueton de sécurité primaire sur lequel nous nous permettons de centraliser certains relais.


 

Le relais chaîne

 

Nous étudierons en premier ce mois-ci le cas de figure d'une cordée avec une corde à simple dite "d'attache", évoluant dans une voie moderne peu engagée avec relais chaîne. Il s'agit d'un choix volontaire dans le soucis d'aller pédagogiquement du simple vers le complexe. Quelques principes de base seront aussi évoqués. 

Nous conseillons toutefois un encordement sur deux brins de corde "de rappel" pour un engagement sur une paroi de grande hauteur. Ce type de relais plus complexes ainsi que les relais sur deux points seront évoqués le mois prochain. 

 

 

 


 

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Avant de partir pour plusieurs longueurs encordés sur un brin, il faut avoir la certitude de pouvoir sortir la voie, une retraite en paroi sans corde de rappel peut devenir délicate voire impossible, sans parler des possibilités techniques limitées en cas d'auto-secours suite à une blessure.

 

 

 


Envisageons maintenant la chronologie des taches à effectuer, les écueils à éviter et quelques solutions simples pour s'organiser au relais.


 

A-  vérifier le relais et anticiper la suite

Arrivée du premier au relais:

Tous les relais ne sont pas semblables, il convient de vérifier rapidement la qualité du matériel en place. En effet il n'est pas si rare de trouver un maillon usé, ouvert ou fendu, un scellement décollé, un goujon trop au large dans son trou. Toutes les chaînes ne se valent pas non plus. Une chute de pierre a aussi pu endommager un point: prudence donc, surtout que quelques secondes suffisent pour un contrôle efficace..

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figure 1    relais_chaine_vierge.jpg

 

 

 

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Cas particulier:  Si le départ au-dessus du relais est difficile, il est prudent de monter pré-mousquetonner la corde dans le point suivant. Ceci permettra d'éviter par la suite un facteur de chute important. Pour une cordée de type leader fixe, cela rend alors le début de la longueur suivante plus aisé. Il suffit alors de considérer le relais temporairement comme un point d'assurance et d'aller passer la corde dans la dégaine suivante avant de redescendre. Un noeud en huit et un mousqueton sur votre pontet (baudrier) et vous voici longé une première fois à distance sur une grande boucle.

 

Le mousqueton primaire:

La première préoccupation du premier de cordée consistera à se longer. Nous conseillons avant cela la mise en place sur le maillon d'un gros mousqueton de sécurité que nous appellerons le mousqueton primaire (de type HMS ou ovoïde de forte résistance).

 

Mousquetonner en piquant vers le rocher (figure 2) puis retourner le mousqueton partie large en bas et dos contre le rocher. (figure 3)

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figure 2   relais_chaine_1cord_revers2.jpg

 

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figure 3    relais_chaine_1cord_revers1.jpg (929265 octets)

Nous disposons maintenant d'un espace solide pouvant accepter confortablement plusieurs autres mousquetons. Ce mousqueton primaire restera vissé en permanence dans les manoeuvres qui vont suivre.

 


Le maillon, même de grande dimension ne remplit pas aussi bien ce rôle. Par exemple (figure 4), si deux personnes sont vachées en tension sur un maillon, il sera difficile de récupérer le mousqueton bleu, par ailleurs le mousqueton rouge travaille mal, les deux cabestans sont plaqués l'un sur l'autre et enfin il n'est pas toujours possible de rajouter un autre mousqueton par manque de place dans le relais. Heureusement il est souvent possible de mousquetonner directement la chaîne quand elle est fiable.

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figure 4    relais_chaine_1cord_longe_bloquee1.jpg

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B-  Se longer

Comment se longer (ou se vacher):

Trois méthodes sont classiquement utilisées:

1- Utiliser la longe disponible à demeure sur le baudrier et un mousqueton de sécurité  

corde diamètre 9 mini, dynamique en bon état, noeuds en huit fortement serrés. Voir (figure 5 corde jaune) 

C'est une technique de plus en plus répandue, cette longe facilite les manoeuvres de maillon en site sportif sur une longueur, il est naturel de la garder sur plusieurs longueurs. Il est aussi possible de se fabriquer une longe avec un anneau de corde dynamique en tête d'alouette sur baudrier. Cet anneau avoir plusieurs emplois: longe pour le relais ou la descente en rappel, couplage de points, utilisation d'un amarrage naturel de type lunule ou arbre.

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figure 5    longe au relais.jpg (356541 octets)

 

Il est aussi possible de se fabriquer une longe avec un anneau réalisé avec de la corde dynamique que l'on relie par une tête d'alouette sur les passants du baudrier. Cet anneau avoir plusieurs emplois: longe pour le relais ou la descente en rappel, couplage de points, utilisation d'un amarrage naturel de type lunule ou arbre.

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anneau.jpg (421028 octets)

 

 

 

2- Se longer avec un noeud de cabestan, facilement réglable en utilisant l'encordement.

Avantage: utilise le matériel existant, réglable, solide.

Inconvénients: tient beaucoup de place dans le mousqueton, parfois difficile à défaire si souqué, ne permet pas de longer ou délonger une autre personne dans le même mousqueton.

 

La (figure 6) 

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démontre un cas de figure fréquent ou le premier arrivé et longé se retrouve piégé par le second. Ceci n'est pas très grave pour une cordée réversible (premier arrivé = dernier parti). L'erreur vient ici du leader qui s'est vaché directement dans le mousqueton primaire.

 

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figure 6    relais_chaine_1cord_longe_bloquee2.jpg

 

 

 

3- La troisième méthode pour se longer est la réalisation d'une boucle avec un noeud en huit. Historiquement on utilisait un noeud de plein poing aussi appelé queue de vache par les alpinistes, d'ou l'expression "se vacher".

Avantages: solide, vite réalisé, possibilité de se longer à plusieurs dans un mousqueton à vis et de se libérer en premier si l'on est longé derrière. Il est aussi possible d'organiser un "faux facteur de chute" en cas de rupture de point (pour minimiser le choc). Pour cela il faut jouer sur les longueurs respective des différents noeuds.

La (figure 7) illustre le cas d'un leader prévoyant, longé sur un mousqueton secondaire.

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figure 7 relais_chaine_1cord_revers3.jpg

 

 

 

 


 

C- Communiquer:

 

Il convient maintenant de libérer le second de l'assurance en communiquant l'arrivée au relais et en criant "RELAIS VACHE" (pas trop fort SVP). Le second devra rapidement libérer la corde en retirant son système d'assurance afin de permettre au premier d'avaler la corde. Le second dispose alors d'un temps pour enfiler ses chaussons, boire et surveiller que la corde avalée rapidement par le premier se dévide bien et sans faire tomber de pierres, il peut annoncer "BOUT DE CORDE" quand toute la corde est avalée ou "ATTENDS" si des noeuds sont à défaire.

Le second peut commencer à "faire le ménage au relais" tout en restant longé en attendant que le premier installe le système d'assurance et annonce "OK TU PEUX Y ALLER" en tirant fortement sur la corde pour renforcer ses paroles et confirmer l'assurance.

Si la falaise est surpeuplée, il est conseillé de se mettre d'accord sur un code de communication non équivoque, les confusions entre cordées sont parfois génératrices de situations angoissantes. Citons l'exemple du second qui enlève sont système d'assurance alors que son leader est "au taquet" 30 m plus haut.

 

 


D- Assurer le second:

 

Le système le plus simple pour assurer du relais est une dégaine de renvoi (figure 8) et l'utilisation du huit "comme en moulinette". C'est une méthode rapide, très adaptée à une cordée réversible (le départ du futur premier est déjà pré installé). Deux inconvénient toutefois, le système n'est pas auto-bloquant et l'assureur est constamment occupé. De plus avaler le mou est assez fatigant.

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figure 8  relais_chaine_1cord_revers4bis_detail.jpg

 

Cette technique (figure 8 et 9) est parfaite pour ceux qui maîtrisent l'assurance en moulinette et l'escalade en tête sur une longueur, la seule nouveauté étant la nécessité de se longer solidement. Elle est également très rapide et permet de réaliser des horaires. (corde d'attache un brin représentée avec un changement de couleur)

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corde_qui_change_de_couleur.jpg (221685 octets)

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figure 9  relais_chaine_1cord_revers4bis.jpg

 

 

 

 

 

Utilisation de la plaquette ou d'un système autobloquant qui permet d'assurer du relais:

Cette variante (figure 10 11 et 12) nécessite une ou deux plaquettes pour la cordée et permet de fonctionner en réversible.

 

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figure 10 relais_chaine_1cord_revers5ter.jpg

Nous conseillons de monter à demeure la plaquette sur une dégaine courte (figure 11). Chaque grimpeur dispose au minimum d'un mousqueton à vis pour son descendeur et d'un autre pour son auto-assurance. Ces deux mousquetons seront utilisés sur la plaquette. A la montée, un mousqueton léger permet le transport sur le baudrier du descendeur et de l'auto-assurance en libérant ces deux MAV (mousquetons à Vis). Il est conseillé de partir avec trois MAV au total par personne, et deux dégaines facilement "démontables" par cordée.

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figure 11 kit sangle plaquette.jpg (165276 octets)

Le kit sangle plaquette est ici représenté avec le mousqueton primaire, le troisième mousqueton de la plaquette peut être simple, nous conseillons un mousqueton à vis léger et anguleux.

 

La figure 12 montre l'organisation au relais pour faire venir le second

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figure 12 relais_chaine_1cord_revers5.jpg

 

 

Remarquez (figure 13) que dans tous les cas, le système d'assurance vient "par dessous" ou plus prés du rocher que la longe et que l'encordement du leader qui évite ainsi d'être "piégé". L'accueil du second se réalise aussi presque toujours par dessous.

Dès son arrivée, le second se longera avec un MAV secondaire sur le MAV primaire, ou de manière plus économique directement sur la chaîne.

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figure 13   relais_chaine_1cord_revers5profil.jpg ( noir en transparence)

Si le fait d'être longé sur un seul mousqueton vous inquiète, il est simple et rapide de se longer dans un deuxième temps dans le point du haut, un mousqueton simple suffit  (figure 14 la boucle de corde séparant les deux noeuds doit alors être la plus courte possible et ne doit pas servir à se longer).

 

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figure 14     relais_chaine_1cord_revers5bis.jpg (1601408 octets)

 

Les (figures 15 et 16)

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 illustrent un système d'assurance qui emprisonne le grimpeur longé. Dans certains cas extrêmes de résolution de problème il lui faudra même se décorder pour retrouver une mobilité.

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figure 15   relais_chaine_1cord_longe_bloquee3.jpg

Le problème sera résolu quand le second se sera longé sur le maillon. De plus, dans le cas de la figure 16, les cordes ont tendance à frotter.

 

 

 

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figure 16 relais_chaine_1cord_longe_bloquee4.jpg

 

 

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ou image panneau_signalisation_attention_fond_noir.jpg (75363 octets) avec noir en transparence

 

Pourquoi monter la plaquette sur une sangle de dégaine ?
Nous avons volontairement représenté la plaquette ainsi pour établir une distance entre le relais et le système d'assurance. La technique du mini balancier (universelle ou presque) permet d'intervenir de débloquer et d'aider un second ,elle est facilitée par un espace entre le relais et le système d'assurance.

Il existe bien sur des technique spécifiques de déblocage pour chaque système d'assurance (voir notice technique de votre système). Elles sont généralement rapides et permette un déblocage du second sans distance par rapport au relais. Leur mise en oeuvre n'est pas toujours facile (gestuelle spécifique, précautions de sécurité, apprentissage préalable) surtout avec un second "de poids". Au fait, savez vous débloquer votre système d'assurance sans avoir recours au mini balancier ?


E- Accueil du second au relais et départ du premier:

Le second se longe dès son arrivée au relais. Dans le cas d'une cordée réversible, il peut rester sur la plaquette le temps du passage de matériel et en attendant que l'assureur soit prêt. 

Une règle en or est de passer systématiquement par dessous (au plus prés du rocher) les longes et la corde du second pour éviter d'embrouiller le relais. Cette règle reste valable souvent même en réversible. 

Si vous croisez une autre cordée, ou organisez le relais au même endroit, passez aussi par dessous, sauf si vous êtes absolument certains de repartir avant.

Il est très important de mousquetonner rapidement un point de renvoi dès le départ du relais. Sur des points "bétons" la chaîne peut médiocrement faire office de point de renvoi avec un assureur longé long (figure 13). Dans tout autre cas mousquetonner un point du relais comme point de renvoi est une faute grave qui risque de déstructurer un relais déjà fragile.

Attention aux débuts de longueurs droit au dessus de l'assureur, la chute du leader sur son compagnon de cordée peut être catastrophique. La solution: se longer très long et se dégager latéralement de la trajectoire.

Dans tous les cas, pour une cordée à deux sur des relais modernes, le premier ne laisse que deux à trois mousquetons au maximum au relais (un seul suffit pour un relais chaîne). Sur la figure 17 le mousqueton primaire aurait pu être récupéré, ainsi que le première dégaine sur la chaîne après mousquetonnage du premier point solide proche du relais.

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figure 17   relais_chaine_1cord_revers6.jpg

 

Le mois prochain, nous verrons comment utiliser ces techniques en les adaptant au relais deux points avec deux seconds. Les relais de type terrain d'aventure seront aussi évoqués.

 

 

 

 

 

 

 

 


Deux versions de relais sont proposées: l'une avec des mousquetons à vis en quantité et l'autre "à l'économie". Rappelons que la différence de poids entre un mousqueton normal et un mousqueton de sécurité est 5 à 15 grammes selon les modèles, n'hésitez donc pas à vous "surcharger".

un feu routier indique la dangerosité de chaque mousqueton à vis économisé.

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Le relais sur deux points avec une corde d'attache

Problématique

Il convient de relier solidement les points. En absence de chaîne, il faut utiliser le matériel disponible dans la cordée. 

Quatre solutions sont classiquement utilisées:

1- Première solution pour relier les points(figure 18):  un anneau de corde diamètre 9 mm. Celui-ci (encombrant et pesant) peut aussi servir de longe lors des descentes en rappel (en tête d'alouette sur les passants du baudrier). Toutefois cette solution  qui équivaut à recréer un relais chaîne, n'est envisageable que si l'espacement des points le permet. La longueur du cordasson nécessaire pour des points très espacés étant considérable. L'ajustement de la longueur peut s'effectuer en doublant l'anneau pour le raccourcir.

Il est logique de posséder un anneau par relais.

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figure 18 relais_chaine_1cord_revers7.jpg (1523905 octets)

 

2- Deuxième solution pour relier les points (figure 19): couplage par sangle ou anneau long et utilisation de l'encordement 

La solidité de cette installation facilite le passage en sécurité du stade "relais couplé par la corde du leader" au stade "relais couplé par la corde du second". Si pour gagner du temps vous installez l'anneau orange après avoir fait partir le second, n'ouvrez surtout pas le mousqueton à vis primaire du bas: faites une tête d'alouette. 

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figure 19: relais_chaine_1cord_revers9.jpg (684152 octets)

Figure 20: détail avec économie de trois mousquetons à vis... 

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figure 20    relais_2pts_1cord_revers9nomav.jpg (426610 octets)

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relais_chaine_1cord_revers8.jpg (950640 octets)

 

 

3- Troisième solution pour relier les points: (figure 21)  Elle consiste à utiliser l'encordement uniquement(corde solide disponible à "volonté") pour établir cette liaison. Une variante consiste à utiliser une longe à demeure sur le baudrier, plus la corde (figure 22)

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figure 21 relais_2pts_1cord_revers10.jpg (674417 octets)

 

 

Figure 22: variante avec économie de trois mousquetons à vis.

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figure 22    relais_2pts_1cord_revers10no_mav.jpg (422534 octets)

 

4- Quatrième solution  pour relier les points (figure 23) :

 

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figure 23    relais_2pts_1cord_revers11.jpg (911648 octets)

 

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figure 24  relais_2pts_1cord_revers11droite.jpg (910990 octets)

 

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figure 25   relais_2pts_1cord_revers11no_mav.jpg (677336 octets)

 

 

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relais_2pts_2cordes3.jpg (927663 octets)

 

 

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relais_2pts_2cordes4.jpg (677291 octets)

 

 

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relais_2pts_2cordes4no_mav.jpg (676904 octets)

 

 

 

Comment se longer ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le relais moderne sur deux points:

 

Le premier point de renvoi/

 

La vérification des points:

 

Le prémousquetonnage du point suivant le relais:

 

Prévoir l'accueil:

 

Se longer par dessus sans piéger les autres:

 

Magique: la corde traverse le mousqueton:

 

Cornélien: est-il convenable d'ouvrir temporairement un mousqueton qui assure la sécurité d'un personne au relais ?

 

 

matériel nécessaire

différents types de relais

différents niveaux

leader fixe et réversible

communication "relais caché" et

ok avec corde

avec deux seconds

Prenons le cas d'un relais équipé pour une cordée réversible grimpant à l'aide d'une corde à simple. 
Installer le relais
Arrivé au relais, le grimpeur doit installer ce dernier pour permettre à son second de le rejoindre. Pour cela, il faut suivre les étapes suivantes : 
Installer un mousqueton à vis sur chacun des deux points d'ancrage points d'ancrage. 
Se vacher dans ces mousquetons avec deux noeuds de blocage, cabestan de préférence. 
Placer le système d'assurage du second (demi-cabestan, plaquette New Alp, Réverso,...) dans le maillon rapide de la chaîne. 
Lorsque les deux points d'ancrage ne sont pas reliés entre eux, le grimpeur doit impérativement les relier à l'aide d'un anneau de corde ou de sangle. 
Dans le cas où il n'y aurait pas de maillon ou d'anneau de rappel, le grimpeur peut placer un mousqueton à vis dans l'un des points d'ancrage sur lesquels il placera d'autres mousquetons à vis pour se vacher et y placer le système d'assurage du second. 
Par ailleurs, le fait de placer ces mousquetons permet de donner plus d'espace aux grimpeurs pour qu'ils y effectuent toutes leurs manipulations de corde. 

Assurer le second
A partir du système d'assurage (noeud de demi-cabestan, plaquette,...), le premier ravale le mou au fur et à mesure. 
Il veillera à lover la corde au fur et à mesure que le second monte le rejoindre. 
Une fois arrivé au relais, le second se vache sur deux points (à l'aide de sa longe). Son assureur bascule le système d'assurage vers son système de frein pour assurer le second qui commencera alors à grimper en tête.
Assurer le premier de cordée
Après avoir placé un point de renvoi sur le relais, le premier commence à grimper. 
Le second délove alors progressivement la corde qu'il avait placé sur ses jambes ou sur une sangle. Il veille alors à ce qu'il n'y ait pas de noeud sur la corde. 
L'assureur reste très vigilent au niveau des premiers points d'assurage (facteur de chute élevé). 
Attention
Les mousquetons doivent être posés de manière réfléchie pour que les grimpeurs au relais ne se gênent pas ou évite de démousquetonner le mauvais. 
La corde doit être lovée au fur et à mesure que le second monte. Pour ce faire, le grimpeur peut utiliser ses pieds ou une sangle et faire passer la corde avalée de paret et d'autre 
Stéphanie Maureau

Copyright © OhCEO 2001 




relais faire passer une corde au travers d'un mousqueton Cette petite manœuvre simple permet de résoudre beaucoup de problèmes de gestion de corde au relais. 
Il suffit de faire passer la corde dans le Mousqueton, de retourner ce Mousqueton et de sortir la corde de l'autre côté. 
relais ne pas piéger sa longe Parmi les nombreux problèmes de mélange et de trajectoires de cordes et de longes au relais, il est possible d'identifier quelques classiques. 
Une faute classique est la longe piégée dans un Mousqueton.
cette faute est souvent aggravée par l'ajout d'autres corde ou Mousquetons par dessus cette longe. 
La règle à respecter pour éviter cela est celle du Mousqueton primaire.
une deuxième possibilité et le passage systématique des nouvelles longes sous les autres. 
Une troisième règle seraient d'utiliser la possibilité de passer les longes dans le même Mousqueton 
mais par l'intérieur de la boucle. 
remarque: les problèmes sont plus important dans le cas d'une cordée en leader fixe. 
relais comment éviter les nœuds passage des cordes des seconds par dessous si leader fixe. 
relais passer longe dans mousqueton par dedans boucle Quand on passe plusieurs boucles ou plusieurs cabestan dans un Mousqueton l'ordre d'entrée doit être inverses à l'ordre de sortie. 
Dans le cas d'un leader fixe qui se longes en premier, si d'autres inventeurs sont longés par la suite le leader et piégée. 
Une technique simple qui fonctionne avec des boucles mais est inopérante avec des cabestans, consiste à passer les boucles des longes successives à l'intérieur de la boucle de la longe précédente avant de la Mousquetonner.

relais ouverture mousqueton sous tension Par principe, l'ouverture d'un Mousqueton sous tension doit être évitée si celui-ci assure la sécurité d'un ou plusieurs grimpeurs. 
Toutefois, si cette sécurité est assurée par plusieurs systèmes, la manœuvre est réalisable. 
Tous les Mousqueton ne s'ouvrent pas sous tension, seuls des Mousquetons lourds se prêtent à cette manœuvre, il faudra privilégier ceux-ci pour les relais, et de manière annexe pour l'escalade artificielle.
Dans certains cas l'utilisation d'un Mousqueton primaire permet d'éviter l'ouverture. 
Cette petite faute technique et tolérée ,sous surveillance si réalisée sur des Mousquetons adaptés lors de certaines manœuvres d'assistance ou de secours dans lesquelles la vitesse et vitale. 
relais nœud qui double si rupture Le couplage des points au relais avec répartition des efforts par la technique de l'anneau ou de la sangle avec boucles pose le problème de la force de choc suite à la rupture d'un des points. 
En effet le Mousqueton coulisse avant de venir en butée en bout d'anneau. 
Une méthode simple permet de répartir et équilibrer les efforts tout en évitant un facteur de chute : il suffit de faire un nœud en quadruple sur la sangle. 
La longueur de corde ou de sangle nécessaire est alors très importante. 

relais mousquetonnage sur chaîne Un relais moderne sur chaîne présente une solidité très importante que se soit au niveau du maillon ou de la chaîne. 
Il faut toutefois prendre garde d'utiliser de préférence la partie basse du relais (minimiser le facteur de chute). 
Dans certains cas la simplicité du relais passe par l'utilisation de deux points distincts dans l'espace, l'idée de tout réunir systématiquement sur le point bas pose des problèmes d'empilement de Mousquetons et de cordes.
certaines manœuvres comme par exemple l'amorce de balancier sur rappel nécessitent l'utilisation de deux points séparés latéralement pour éviter de dangereux frottements corde sur corde. 
Le déblocage du nœud de cœur sous tension nécessite lui aussi un point haut. 
Certains relais anciens avec des chaînes de petit diamètre seront à considérer différemment.